Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, a déclaré que la Mauritanie n'est pas "un garde-frontière pour l'Europe" et ne sera "le garde-frontière de personne", ajoutant qu'elle a toujours été, "sans porter atteinte à quiconque, le seul État jaloux du respect de sa souveraineté et de la prise en compte de cela dans ses accords, que ce soit au niveau bilatéral avec la France ou l'Espagne, ou au niveau multilatéral avec l'Union européenne".

L'Observatoire mauritanien pour la justice et l'égalité a déclaré qu'il suivait avec une attention et une rigueur particulières les déclarations hostiles et provocatrices du député sénégalais Guy Marius Sagna, du parti au pouvoir. Ces déclarations constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Mauritanie, par le biais d'allégations fabriquées de toutes pièces concernant l'expulsion de migrants.

La ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères sénégalaise, Yassine Fall, a déclaré que les autorités de son pays ont exprimé à leurs homologues mauritaniens leurs regrets concernant "le traitement inhumain réservé aux personnes arrêtées par les autorités mauritaniennes et renvoyées de force dans leurs pays d'origine".

Les autorités maliennes de la ville de Nouara ont convoqué les auteurs des émeutes contre les commerces mauritaniens pour les interroger lors d'une réunion élargie à laquelle ont été invités des responsables de la Fédération des commerçants mauritaniens.

Le président de la Fédération des commerçants, Islem Ould Aouake, a déclaré dans un enregistrement que les personnes arrêtées avaient parlé des harcèlements qu'elles avaient subis de la part des forces de sécurité en Mauritanie avant leur expulsion.

Le passage entre la Mauritanie et le Mali a été interrompu au point de passage de Koki-Zamal, qui est le principal point de passage pour le transport terrestre et le fret entre les deux pays, à la suite des événements survenus dans la région samedi.

Des sources locales ont confirmé qu'environ 50 bus du côté mauritanien attendaient de passer en territoire malien, tandis qu'entre 20 et 30 bus du côté malien se dirigeaient vers la Mauritanie.

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que les résidents en situation régulière jouissent de « tous leurs droits dans leur deuxième patrie, la Mauritanie », soulignant la détermination du pays à « lutter contre les flux migratoires irréguliers et à s'attaquer, sans aucune tolérance, aux réseaux qui y sont liés ».

Lors d'un appel téléphonique avec les ministres des Affaires étrangères du Sénégal, du Mali, de la Côte d'Ivoire et de la Gambie, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, a fourni des éclaircissements sur les mesures récemment prises par la Mauritanie concernant l'expulsion de certains étrangers résidant illégalement dans le pays.

La gendarmerie mauritanienne a arrêté, cette nuit, non loin de la ville de Nouadhibou, une ambulance transportant huit migrants clandestins à son bord.

Des sources sécuritaires ont confirmé à l'Agence d'information indépendante que l'arrestation de l'ambulance a eu lieu au centre administratif de Boulanouar, situé à 90 km de la ville de Nouadhibou.

Le 19 février 2025, la société bp, opératrice du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a signalé aux autorités mauritaniennes et sénégalaises une fuite de gaz au puits A02, situé à 120 km au large des côtes et qui n’était pas encore entré en exploitation.

Dès réception de cette alerte, les autorités mauritaniennes ont ordonné la mise en œuvre immédiate des mesures nécessaires pour maîtriser la fuite et limiter ses impacts. Elles ont également exigé de bp des mises à jour régulières sur l’évolution de la situation.

Samedi, un certain nombre de migrants maliens expulsés ont pris d'assaut un poste de contrôle de la police mauritanienne près du passage de Gogi, dans la wilaya du Hodh El Gharbi, et ont incendié une hutte utilisée par la police comme point de contrôle.

Des sources ont déclaré que les migrants expulsés ont incendié la hutte, saisi des téléphones portables de la police et scandé des slogans affirmant que les autorités mauritaniennes avaient confisqué certains de leurs biens et ne les leur avaient pas rendus.